Une journée de grève interprofessionnelle se profile le 18 septembre dans de nombreux secteurs en France. Les perturbations toucheront les transports, l'éducation, la santé, la fonction publique et la distribution selon les appels syndicaux.
La mobilisation s'annonce plus importante que celle du 10 septembre dernier. Les organisations syndicales dénoncent les mesures d'économies du gouvernement et réclament des améliorations salariales.
Transports fortement perturbés
La circulation des trains sera perturbée dans toute la France selon la SNCF. Un train Intercités sur deux est prévu et un sur trois pour les TER d'après l'entreprise publique.
Pour les TGV, "quelques perturbations sont à prévoir (...) mais l'ensemble des clients devrait pouvoir voyager" indique la SNCF. En Île-de-France, le trafic sera "fortement perturbé" pour les RER D, E et plusieurs lignes de banlieue.
À Paris, aucun métro ne circulera en dehors des heures de pointe, à l'exception des lignes automatiques 1, 4 et 14. Certaines lignes franciliennes de bus pourraient également ętre fermées selon les prévisions.
Le service sera proche de la normale dans les aéroports français. Le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, a reporté sa grève selon les dernières informations.
Santé et pharmacies mobilisées
L'ensemble des personnels hospitaliers sont appelés à faire grève par l'intersyndicale du secteur. La coalition "Action praticiens hôpital" encourage les médecins à "soutenir" le mouvement.
L'administration hospitalière a toutefois le pouvoir de réquisitionner une partie du personnel pour maintenir la "continuité des soins". Les pharmaciens prévoient une "fermeture massive" des officines pour protester contre la baisse du plafond des remises sur les médicaments génériques.
La première organisation syndicale des kinésithérapeutes appelle aussi à fermer les cabinets. Les deux principaux syndicats pharmaceutiques, l'USPO et la FSPF, appellent également à manifester.
Commerce et distribution inquiets
Les salariés du secteur sont invités à faire grève par une intersyndicale selon les organisations. Elle dénonce "les attaques répétées" contre les "droits" et le "pouvoir d'achat" des salariés et réclame de "tailler dans les profits" des grandes entreprises.
Les commerçants sont "très inquiets" face aux "mouvements de blocage" s'est alarmé Guy Gras, président du Conseil du commerce de France. Il anticipe des "impacts plus graves" que pour le mouvement du 10 septembre où certains magasins ont dû fermer par sécurité.
Dans les rayons, l'impact devrait ętre limité grâce à "un peu plus de stocks en magasins" a rassuré Thierry Cotillard, patron du Groupement Mousquetaires-Intermarché.
Éducation largement touchée
La FSU-Snuipp prévoit qu'un tiers des enseignants du primaire participeront à la grève. À Paris, ce syndicat estime męme à plus de 45% le taux de grévistes avec au moins 90 écoles fermées.
Dans les collèges et lycées, les syndicats appellent aussi à se mobiliser. La nomination de Sébastien Lecornu n'a "pas fait redescendre la colère" estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.
Fonction publique et énergie
Les huit syndicats représentatifs des 5,8 millions d'agents publics appellent unanimement à la grève. Cette mobilisation devrait dépasser celle du 10 septembre selon les organisations.
Les agents dénoncent la suppression de 3 000 emplois publics et le gel des rémunérations annoncés par le précédent gouvernement. La dernière mobilisation significative remonte au 5 décembre 2024.
La CGT maintient son mouvement lancé le 2 septembre avec des piquets devant les centrales et sites de stockage. La CFE-Energie appelle à débrayer pendant une heure ou à rejoindre les cortèges syndicaux.
Dans la chimie, plus de 150 appels à la grève ont été recensés dans des entreprises comme TotalEnergies, Sanofi et Arkema. La CFDT s'attend à une mobilisation "très soutenue" selon Bruno Bouchard, délégué fédéral.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.