Ce lundi 22 septembre, les dirigeants d'Agrial et de Terrena annoncent lancer un projet de rapprochement stratégique qui pourrait aboutir à une fusion des deux géants coopératifs. L'union sera soumise aux votes des coopérateurs en assemblée générale extraordinaire fin 2026.
« Nous avons un an pour dialoguer avec les adhérents et les salariés, afin de construire ce projet et démarrer un futur commun au 1er janvier 2027 », indiquent Bernard Guillard et Olivier Chailloux, respectivement président d'Agrial et de Terrena. La mise en œuvre est prévue pour janvier 2027.
Un géant de 13 milliards d'euros
Le nouvel ensemble pèserait près de 13 milliards d'euros de chiffre d'affaires, devenant le leader français de la coopération agricole. Comme le rapportent Les Echos, cette fusion propulserait le groupe parmi les dix premiers au niveau européen.
Agrial (17 500 salariés) apporterait ses marques célèbres Florette et Soignon. Basée à Caen, la coopérative normande domine les légumes, céréales, charcuterie et traite 2,5 milliards de litres de lait annuellement.
La force d'Agrial réside dans sa diversification : leader de la filière cidricole avec Loïc Raison et Kérisac, propriétaire de 290 magasins La Maison.fr, producteur de mozzarella pour les pizzas mondiales. « Ne pas mettre tous ses œufs dans le męme panier », résume cette stratégie.
Complémentarité territoriale et sectorielle
Terrena (13 000 salariés) domine la volaille française avec sa marque Père Dodu, numéro 1 des plats préparés. Basée à Ancenis, la coopérative ligérienne est également présente dans les œufs, viandes bovine et porcine via Elivia, plus 115 magasins et des vins effervescents Ackerman.
L'union formerait un ensemble « très équilibré », réparti à parts égales entre productions animales et végétales. Les deux coopératives s'étendent de la Normandie au Poitou-Charentes, avec des « implantations complémentaires » selon le communiqué.
« C'est une véritable opportunité pour renforcer la proximité et l'accompagnement de nos adhérents dans leurs productions », affirment les dirigeants. Le groupe réunirait 30 000 coopérateurs (12 000 chez Agrial, 18 000 chez Terrena).
Contexte de consolidation européenne
Cette fusion s'inscrit dans une vague de consolidation du secteur agroalimentaire européen. Les défis ne manquent pas : volatilité des marchés liée aux tensions géopolitiques, pression de la grande distribution, nécessité de moderniser les exploitations et concurrence accrue des importations alimentaires.
« L'immobilisme n'est pas possible », souligne Bernard Guillard. Le nouvel ensemble serait présent sur tous les segments, y compris l'entrée de gamme. « On n'ignore pas la concurrence d'Ukraine ou de Pologne sur les volailles », précise-t-il.
Sources utilisées : "Ouest-France", "Le Figaro", "Les Echos" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.